- ademption
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⇒ADEMPTION, subst. fém.DR. ANC. ,,Révocation d'un legs, d'une donation.`` (LITTRÉ).Rem. 1. Noté comme ,,peu usité`` par Ac. 1835, Ac. 1878, Ac. t. 1 1932 et vieilli par DG. 2. Lar. 19e, Lar. 20e et Lar. encyclop. sont les seuls à donner un autre sens : ,,Prise de possession ou acceptation d'un bénéfice``. Il semble qu'il y ait confusion avec adeption ainsi défini ds le Dict. de droit canonique et de pratique bénéficiale, Lyon, 1770 [1761] de P.-T. Durand de Maillane : ,,Se dit quelquefois en matière bénéficiale de la prise de possession d'un bénéfice et même de la simple acceptation.``Prononc. — 1. Forme phon. — Dernière transcription ds DG :à-danp'-syon. 2. Dér. et composés. — -emption : exemption, préemption, rédemption.Étymol. ET HIST. — 1612 jurispr. anc. « révocation (d'un legs, d'une donation) » (P. CAMUS, Diversitez, 1, 276 r° ds DELBOULLE, Matériaux inédits ds QUEM. t. 1 1959 : La formule de l'ademption est excellente : Je ne veux point avoir, disoit le patron, de Citoyen ingrat... Viens donc, et sois encore serf, puisque tu n'as sceu estre libre); peu us.Empr. au lat. ademptio, dep. CICÉRON, Dom., 78 ds TLL s.v., 605, 3 : ademptio civitatis « l'enlèvement du droit de cité », très fréq. comme terme jur. chez les jurisconsultes, notamment dans le syntagme bonorum ademptio, TLL, loc. cit.BBG. — BARR. 1967. — BÉL. 1957. — DURAND DE MAILLANE. Dictionnaire de droit canonique... 2e éd. Lyon, 1770 (s.v. adeption). — FÉR. 1768.ademption [adɑ̃psjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1612; lat. ademptio, du supin de adimere « enlever ».❖♦ Hist. du dr. Révocation d'un don, d'un legs.
Encyclopédie Universelle. 2012.